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Sims à la Poupouss
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18 janvier 2006

Au ciel... 8

162

A côté de cela, bien sûr, la vie continuait.
Damien et Zofia savait qu'après ce petit épisode où ils allaient peut-être entendre quelque chose de dur, le problème avec leurs enfants, en particulier Noah, serait toujours d'actualité.
Mais pour l'heure, rien n'avait changé, rien n'avait évolué.
Si ce n'est qu'Emilie, leur unique fille, leur petite fille si fragile, commençait à prendre son indépendance.
Elle commençait à ramener des garçons à la maison et était de plus en plus épanouïe.
Ca leur faisait plaisir et les soulageait quelque peu. Les instants qu'ils vivaient n'étaient pas des plus simples.

172

Ils retournèrent donc chez Clarisse et Antoine, la tête chargée d'appréhension et de soucis.
Là-bas, ils renouèrent le contact avec le Grand Patron.
- Bonjour Zofia, bonjour Damien.
- Bonjour.
- Ca va? Pas trop tracassés par tout cela?
- Ca va. Racontez-nous la suite s'il Vous plaît...
- Bien...
"Maintenant que tu étais une adolescente plutôt jolie, et que le temps dans ta nouvelle école avait passé, tu t'étais fait des amis. Notamment des garçons.
Tu leur plaisais énormément, et tous étaient en compétition pour sortir avec "la belle blonde mystérieuse". Oui, tu étais un mystère pour eux, car tu avais un caractère particulier.
Plutôt extravertie, tu étais parfois cassante et froide, à l'image de ta "mère". C'était malgré toi. Tu avais du répondant, et tu n'hésitais pas à remballer ceux qui t'ennuyaient. C'était une sorte de mécanisme de défense que tu avais mis au point après ce que tu avais vécu. Mais cela les attirait, une sorte de défi qu'ils s'étaient tous lancé."

181

"Celui-là s'appelait Sébastien. C'était un garçon agréable, gentil et fort bien élevé.
Tu l'aimais bien, mais il ne te convenait pas. Il était trop "modèle", trop sérieux.
Toi, tu en avais marre du sérieux, des règles, des bonnes manières. Tu n'avais eu que cela dans ta vie, alors pour une fois que tu pouvais t'en débarasser, tu n'allais pas t'encombrer d'un garçon qui représentait tout cela à lui tout seul.
Mais tu l'appréciais en tant qu'ami.
Il était plutôt compréhensif, et puis surtout, très amoureux de toi.
Le pauvre, tu ne le regardais même pas. Tu avais décidé de jouer la rebelle, et un garçon trop parfait aurait terni cette image que tu t'étais créée."

192

"Comme je te l'ai dit hier, tu étais décidée à jouer ta rébellion dans le dos de Nadine. Aussi, lorsqu'elle n'était pas là, tu en profitais pour t'évader un peu.
Cette fois-là, tu avais trouvé une robe un peu moins ringarde que l'autre que te faisait porter Nadine. Tu l'avais enfilée à toute vitesse et étais partie au centre commercial pour t'acheter de nouveaux vêtements.
Quelle joie de te retrouver là-bas, sans cette vieille bourrique!
A peine arrivée, tu te sentais déjà beaucoup mieux, et la bonne humeur t'avait envahie!"

202

"De nouveaux vêtements, mais pas n'importe lesquels!
Tu avais décidé que ce genre-là t'irait bien, et tu avais essayé une bonne vingtaine d'ensembles.
Comme ta "mère" était riche, et que tu avais trouvé de quoi te refaire une garde robe, tu n'avais pas hésité longtemps, et tu avais presque tout pris!
Le caissier, un jeune adolescent qui était toujours dans ton ancienne école rurale, celle que tu aimais tant, ne t'avait pas oubliée. Il t'avait reconnue tout de suite, et t'avait draguée, comme tu en avais l'habitude maintenant.
Mais tu savais que ce n'était pas parce qu'ils étaient amoureux, tous ces jeunes hommes. C'était simplement pour avoir un trophée de plus!
De toute façon, tu ne recherchais pas non plus le grand amour, car pour toi, il n'existait pas."

213

"C'est là-bas aussi que tu as rencontré ce jeune homme.
Il était simple, certes, mais son caractère ne ressemblait pas du tout à sa façon de s'habiller.
Il était un peu comme toi, obligé de faire bonne figure devant ses parents, bien que la situation soit un peu différente pour lui.
Un peu rebelle, lui aussi, comme beaucoup d'adolescents (n'est-ce pas?), il était très sympathique, assez cool, comme tu le disais.
Bref, tu t'étais fait un nouvel ami!
Ta journée était donc réussie, un petit bonheur dans ta vie!"

222

"Tu as donc décidé de le revoir, un soir que Nadine était absente, pour un dîner de gala ou quelque chose de ce genre.
Tu t'étais décidée parce qu'il te semblait que ce garçon te correspondait plus. Il était comme toi, il avait lui aussi quelques problèmes relationnels avec ses parents, et trouver quelqu'un avec qui parler t'arrangeait bien."

232

"Et ce qui devait arriver arriva!  Ton premier baiser.
Tu n'en as pas fait une affaire d'état. Pour toi, ce n'était pas d'une grande importance. L'amour, oui, pourquoi pas, occasionnellement?
Mais c'était surtout la compagnie qui t'intéressait.
Ta plus grande crainte était de te retrouver seule, comme tu l'avais toujours été.
Tu ne voulais pas terminer ta vie comme tu l'avais commencé. Tu voulais te prendre en mains, vivre ta vie comme tu l'entendais.
Jamais plus tu ne voulais te retrouver seule.
Ce garçon accomplissait bien sa tâche."

252

"Et pour commencer, tu avais décidé de découvrir le monde de la nuit!  Tout le monde en parlait, tout le monde n'en disait que du bien, alors tu voulais toi aussi découvrir ce que c'était.
Pour l'occasion, tu avais sorti les grands moyens: tes nouveaux vêtements, maquillage, et puis surtout cette perruque que tu avais trouvé en ville!  Rouge, là, tu te faisais remarquer à coups sûrs!  C'est aussi ce que tu voulais, bien sûr.
Tu ne t'es jamais autant amusée que cette nuit-là. Tu avais de la chance que Nadine s'absente de plus en plus souvent (un amoureux? peut-être encore ce vieux veuf riche qu'elle essayait d'amadouer). Tu en profitais de plus en plus.
C'est ce soir-là, le premier soir où tu t'es sentie heureuse, que tu l'as rencontré..."

262

"Mais la vie continuait aussi. Et elle avait décidé que pour Nadine, il était temps de partir.
N'oublions pas qu'elle t'avait adopté très tard, elle était déjà âgée à cette époque, et depuis, le temps avait passé et tu avais bien grandi.
Nadine est donc partie, rejoignant ses ancêtres, ses proches, ceux que toi tu n'avais jamais connus.
Il faut bien le dire... tu n'étais pas très affectée. Nadine n'avait jamais représenté une mère pour toi. Certes, elle avait été là pour t'élever. Sans elle, tu n'aurais pas été là où tu étais.
Mais pour toi, la mort de cette femme, celle que tu avais détesté de tout ton être, mais celle dont tu avais toujours espéré l'amour, sa mort était une libération.
Oui, maintenant, tu étais libre, maintenant, tu allais enfin vivre... Du moins, c'est ce que tu avais espéré toute ta courte vie."

272

"C'est par téléphone que tu appris la nouvelle, le lendemain de ta première sortie, juste avant l'école.
L'hôpital. Elle avait eu un malaise lors de cette soirée à laquelle elle participait. On l'avait emmenée d'urgence mais les efforts des médecins avaient été vains.
Il fallait bien sûr organiser ses funérailles et tout ce qui accompagne la mort de quelqu'un.
Mais ce n'était pas un problème pour toi. Car maintenant, tu étais riche..."

282

"Ce jour-là, après avoir passé plusieurs coups de fil pour tout organiser, tu es partie à l'école, comme à ton habitude.
Tu ne te sentais pas triste. Tu étais plutôt indifférente. C'est plutôt moche à dire, mais elle n'allait sûrement pas te manquer.
Tu savais que tu allais mener la belle vie à présent. Eh oui, tu étais majeure et donc capable de vivre seule!
Ce jour-là, donc, tu es partie à l'école plus heureuse que jamais!  Les gens qui vous connaissaient un peu devaient se dire que tu manquais totalement de respect à ta mère, mais tu n'en avais que faire!
L'avenir t'appartenait, enfin!!!"

292

"La première initiative que tu as prise a été d'inviter ce jeune homme qui t'avait tant plu lors de cette fameuse nuit où ton avenir a considérablement changé.
Bon, je dois dire que j'étais un peu effrayé en le voyant, mais après tout, l'habit ne fait pas le moine!  Je lui ai donc laissé une chance. De toute façon, je ne pouvais rien faire...
Fabien. Fabien était le jeune qui allait te conduire à ta perte. Pourquoi? Laisse-moi te raconter la suite..."

302

"Au début, tout allait très bien.
Vous avez fricoté, comme tous les jeunes de votre âge.
Mais Fabien était un jeune homme spécial. Il était assez brusque dans ses propos, il n'y allait pas par quatre chemin. Si quelque chose ou quelqu'un lui plaisait, il le disait.
Il était direct, franc, mais parfois, aussi, cassant ou blessant.
Mais tu t'y es très vite attachée. Je n'ai jamais très bien compris pourquoi il te plaisait. Je crois que tu aimais sa façon d'être libre, de ne dépendre de personne. Il faisait ce qu'il lui plaisait de faire, et c'est ce qui t'avait toujours manqué dans ta vie: la liberté. Ce garçon te l'offrait. Il était la preuve vivante que toi aussi, à présent, tu étais libre!"

312

"Les choses se sont passées très vite.
Vous avez pas mal parlé, puis vous êtes passés à des choses plus sérieuses.
Premiers baisers, premières caresses... la plupart des choses que tu as vécu avec lui étaient nouvelles. C'est lui qui t'offrait le chemin de la vie, de l'amour physique, de la joie, du bonheur...
Tu prenais tout, tu gardais tout, pour ne pas oublier. Jamais plus tu ne voulais revenir en arrière, jamais plus tu ne voulais vivre comme tu avais vécu avant.
C'est lui qu'il te fallait, telle était ta certitude."

322

"La deuxième chose que tu as décidé de changer, c'est la déco de la maison.
Tu n'en pouvais plus de ces décors de vieux, qui dataient de la première guerre avant Jésus-Christ, selon tes propres dires!
Pour ça, tu avais développé ton caractère en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire.
Il était présent en toi depuis longtemps, mais tu l'avais caché, tu l'avais retenu tellement, qu'il ressortait plus que jamais, maintenant que la voie était libre.
L'argent est fait pour être dépensé, et tu l'as très vite compris. A l'opposé de Nadine, tu avais décidé de profiter de ce pourquoi elle t'avait adopté: l'héritage!
Et il était colossal. Ayant amassé de l'argent toute sa vie, sans jamais en dépenser plus qu'il ne le fallait, elle t'en a légué un bon paquet.
Une partie est donc passé dans la décoration de la maison. Quelques coups de fil, et le tout était joué."

332

"La pièce que tu préférais à présent était ta chambre, l'ancienne de Nadine.
Couleurs, lumière tamisée, meubles modernes, tu ne t'étais rien refusé.
Quel plaisir de pouvoir prendre tout ce qu'on trouve chouette dans le catalogue!
La vie commençait enfin à te sourire.
Mais l'argent ne fait pas le bonheur..."

342

"Mais pour l'instant, pour toi, c'était le bonheur.
Entre l'école que tu étais forcée de terminer, ton nouveau petit copain, et tes nombreuses occupations, tu aimais aussi flâner de temps à autres.
Rien de tel qu'un bon film, bien installée dans son tout nouveau canapé.
Mais la vie allait bien vite te rattraper..."

352

"D'abord, tu avais des comptes à régler. Pour commencer avec ton premier "amour".
Eh oui, si toi tu avais vite fait de l'oublier une fois Nadine décédée, lui ne faisait que penser à toi.
Quelle ne fût pas sa surprise d'apprendre par un de ses copains que tu étais passée à autre chose sans même l'en avertir!
Il avait beau être un gentil garçon, il ne faut pas abuser!
Tu t'en es pris une belle, que tu n'as pas oublié de sitôt.
On ne peut pas dire que ton "amoureux" ait beaucoup réagi... Apparemment, il trouvait normal qu'un garçon vienne te gifler. C'est vrai que tu ne l'avais pas volé, mais ce n'était quand même pas une raison."

362

"Mais la vie poursuivait son cours.
Tout se passait bien pour toi. Tu continuais à fréquenter Fabien, même si tu n'étais pas vraiment amoureuse.
Mais avec lui, tu n'étais pas seule, et tu te sentais en sécurité.
Pourtant, on ne peut pas dire que c'était un garçon attentionné. Il avait de la chance d'être tombé sur toi, qui avais l'habitude d'être de temps à autres délaissée. Mais apparemment, vous preniez votre relation de la même façon: pas trop de sentiments, beaucoup de présence, et "j'en profite"!  Comme quoi, vous étiez peut-être faits pour vous rencontrez finalement."

372

"Tu es donc devenue, peu à peu, une très belle jeune femme.
Tu avais de plus en plus confiance en toi, tu t'aimais de plus en plus, et ça se voyait.
Au moins, Fabien t'apportait ça. Tu mûrissais et prenais la vie autrement, du bon côté, enfin.
Tu avais enfin envie de vivre, et tu commençais à avoir des projets. Tu étais décidée à trouver un travail, même si tu pouvais t'en passer financièrement parlant.
La voie médicale t'intéressait beaucoup, et, même si tu n'avais aucun diplôme en poche, tu savais que tu avais des capacités à exploiter.
Tu as donc entrepris des études d'infirmière, pas trop longues et très intéressantes à tes yeux."

382

"Ta relation avec Fabien continuait. Vous vous apportiez mutuellement, et vous en profitiez, chacun de votre côté.
Mais jamais il n'avait été question d'emménagement ou quoi que ce soit d'autres. Mener vos vies chacun de votre côté vous convenait parfaitement.
Vous vous voyiez de temps en temps, et c'était très bien comme cela. Que les avantages, pas les inconvénients de la vie à deux."

Le Grand Patron avait décidé de continuer, malgré l'heure qui avançait. Zofia voulait savoir.
Quant à Damien, il appréciait de moins en moins le récit qu'il était en train d'écouter.

392

"Vous ne faisiez que profiter, encore et toujours.
Rien ne vous tracassait, vous ne vous occupiez de rien.
Vous aviez vraiment la belle vie, sans soucis, sans rien à penser, à contrôler, à gérer...
Vous vous apportiez chacun ce dont vous aviez besoin et puis chacun rentrait chez soi, l'âme et le corps rassasiés."

402

"Tes études terminées, tu as très vite trouvé un emploi.
Tu étais tellement fière de pouvoir te débrouiller seule, sans l'aide de personne et surtout pas celle de Nadine!
Tu menais ta vie telle que tu l'avais souhaitée, tu étais indépendante de tout.
La seule chose qui t'ennuyait encore, c'est de n'avoir jamais connu tes vrais parents. Cette blessure serait à jamais imprimée en toi, et elle ne te quitterait que lorsque tu partirais les rejoindre."

413

"C'est à ce moment que les choses, qui allaient si bien depuis quelques années, changèrent.
De plus en plus, tu étais malade. Et, du coup, de plus en plus, tu te posais des questions. Mais les réponses t'effrayaient tellement que tu préférais ne pas y penser...
Pourtant, tu allais devoir y faire face, un jour ou l'autre.
En attendant ce jour, tu jouais à l'autruche et faisant semblant de ne rien voir, la tête coincée dans ton trou."

422

"C'est aussi à ce moment-là que Fabien a commencé à changer.
Peut-être avait-il perçu que quelque chose n'allait pas, alors que tu avais pris soin de ne rien lui dire.
Pourtant, il était de plus en plus neveux, et sa vraie nature, celle héritée de son père, commençait à faire surface, à percer la carapace qu'il avait tenté pendant toutes ces années de garder bien fermée, à l'abri des menaces internes qui le tourmentaient.
Vos premières vraies bagarres commençaient."

432

"La technique de l'autruche ne marche pas éternellement. Tu as bien dû te rendre à l'évidence. Si tu prenais du poids, ce n'est pas parce que tu mangeais trop. Tu étais enceinte, et il était bien trop tard pour reculer!
Le médecin avait confirmé, et t'avait précisé que la date limite pour l'avortement était dépassée.
Au début, tu eus un peu de mal à comprendre et surtout à accepter cette nouvelle situation.
Mais une fois cela fait, ta grossesse fût la plus belle chose qui te soit arrivée."

442

"Le plus dur pour toi fût d'en parler à Fabien, car tu connaissais sa réaction.
Il avait déjà trouvé bizarre que tu t'éloignes de lui, ces derniers temps. Il ne fût donc pas très surpris, quand tu lui téléphonas, par la nouvelle: il allait être papa!
Cela t'inquiétait beaucoup. Il n'était pas question pour vous deux de vous mettre en ménage. Mais tu ne voulais pas non plus couper les ponts définitivement avec lui. Car, malgré tout, ces années passées ensemble vous avaient rapprochés, et tu t'étais attachée à lui.
Les soucis commençaient sérieusement à vous rattraper..."

452

"Puis le jour J, le grand jour tant attendu pour toi, arriva enfin.
Tu ne t'étais pas imaginé que cela serait si douloureux. Jamais personne ne t'en avait parlé, et même si Nadine avait été là, elle aurait été bien incapable de te conseiller, n'ayant elle-même jamais eu d'enfants naturels.
Mais tout se déroula bien. Tu donnas naissance à une magnifique petite fille que tu prénommas Alice.
A peine sortie, elle te procurait déjà un bonheur et une joie immenses!"

462

"Ta petite fille était à présent ta plus grande fierté. Elle te prenait beaucoup de temps, que tu lui accordais avec beaucoup de plaisir.
Tu t'en occupais à merveille, lui donnant, en plus des soins nécessaires, tout l'amour que tu n'avais pas eu durant ton enfance, ou pas assez.
Tu t'étais jurée que ta fille ne vivrait pas ce que tu as vécu. Elle allait être aimée comme elle le méritait, elle allait être cajolée, et élevée dans la tendresse et l'amour.
C'étais maintenant ton but, ton projet. Ta vie venait de prendre un vrai sens."

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