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Sims à la Poupouss
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18 janvier 2006

Au ciel... 9

472

"Fabien sentait bien que tu te consacrais de moins en moins à lui. C'était normal, mais lui ne le comprenait pas bien.
Etant donné qu'il avait à peine entre apperçu sa fille, il n'y accordait pas toute l'importance qu'il aurait dû et était totalement déconnecté de ta réalité: ta fille, votre fille.
Vos bagarres reprirent donc, bien qu'elles n'aient jamais cessé depuis le jour où tu lui avais annoncé ta grossesse.
A priori, j'aurais cru que tu allais rompre tout contact avec lui, puisqu'il ne comprenait rien, et ne voulait pas comprendre. Mais ce ne fût pas le cas... Il aurait peut-être mieux valu..."

482

"Le temps s'écoula très vite pour ta petite famille. Eh oui, Alice avait déjà un an. Je te passe les détails, car pendant ce temps, il ne s'est rien passé d'important.
Fabien et toi ne vous voyiez presque plus, et Alice grandissait normalement, aimée de sa mère.
Tu pris la peine de montrer à ta fille l'importance qu'elle avait pour toi. Jamais Nadine ne t'avait acheté un gâteau pour ton anniversaire, et jamais non plus elle ne t'avait offert de vrai cadeau.
Toi, tu fis tout cela pour ta fille, même si elle n'avait qu'un an. Peu importe, elle saurait plus tard que c'est parce que tu l'aimais et qu'elle était très unique que tu avais fait cela."

492

"Tu lui appris donc les bases: marcher, parler et aller sur le pot. Ca ne se fit pas en un jour, ça c'est sûr. Mais Alice était douée.
Quel bonheur pour toi de la voir gambader dans la maison où toi-même tu avais connu le malheur.
Elle était heureuse cette petite, elle courrait, criait de joie, rigolait!
Un rien l'amusait, tes cadeaux étaient une vraie merveille pour elle, ses rires en étaient une pour toi.
Jamais tu n'aurais imaginé être heureuse comme cela un jour. Ton enfance et ton adolescence avaient tellement été sacagées par Nadine, tu pensais que le reste de ta vie allait lui aussi être gâché.
Mais ce n'était pas le cas. Malgré la situation avec Fabien qui te tracassait, et les questions d'Alice qui allaient surgir un jour ou l'autre, tu profitais de chaque instant, ne pensant qu'à ta fille et à toi-même."

502

"Ta fille, c'était toute ta vie à présent. Rien ne comptait plus pour toi que de la rendre heureuse, de l'élever du mieux que tu pouvais, et d'en faire une femme heureuse et épanouie à son tour.
Alice te le rendait bien. Elle te suivait sans arrêt, toujours à te réclamer des câlins.
Mais jamais elle ne t'épuisait. Tu avais trop attendu ce bonheur que pour y voir un brin d'ombre.
Ta fille avait réalimenté toutes tes ressources. C'était une enfant pleine d'énergie, et tu étais sûre qu'elle serait extravertie et facile à vivre."

513

"Apprendre à parler fût tout de même plus difficile.
Apparemment, montrer ses envies et ses sentiments lui convenait, plutôt que de les dire.
Mais grâce à ta volonté et ton courage, courage de devoir forcer ta fille, ce qui n'est pas toujours évident, grâce à tout cela, Alice fit des progrès d'un coup.
Je suis sûr que toutes ces qualités que tu avais dans cette vie-là, Zofia, tu les as toujours. Tu as élevé tes enfants, tu les élèves toujours avec tant d'amour, mais aussi tant de courage dans les différentes épreuves que tu traverses, que vous traversez tous les deux, Damien et toi. Ton ancienne vie n'a pas que de mauvais côtés, il faut y prêter attention, c'est important que tu saches tout cela. Même si tu as disparu trop vite, ta vie a eu beaucoup de beaux moments aussi."

Le Grand Patron tenait à ce que Zofia et Damien comprennent cela, il ne fallait pas qu'ils regrettent cette vie qui fût la sienne. Elle était là, avait existé, il fallait donc l'accepter telle qu'elle était.

522

"L'étape suivante arriva bien assez vite aussi.
Alice grandissait tellement rapidement. A présent, elle devenait une petite fille en âge d'aller à l'école.
C'était un petit pincement au coeur pour toi, magré tout. Ta petite chérie, celle que tu voulais protéger de tout, allait commencer à voler de ses propres ailes, en quelques sortes.
C'est maintenant qu'elle allait affronter la vraie vie, en rencontrant d'autres enfants, venant d'univers parfois si différents, et la plupart ayant un papa à la maison.
Toutes ces questions, toutes ces appréhensions, tu les redoutais depuis longtemps. Et le moment de parler approchait. Il allait falloir justifier ta vie, tes actes de jeunesse. Tu devrais aussi parler de Nadine, de ta vraie mère, de ton enfance, si malheureuse, et de ton adolescence qui s'est terminée par une liberté soudaine. Mais comment expliquer cela à une enfant? C'était ça, assumer son passé. Face à ses enfants, on voit beaucoup plus clair sur sa vie et ses erreurs.
Mais tu savais que tu n'avais pas le choix, c'était un devoir d'être honnête envers Alice. Alors tu le serais!"

532

"Ton petit ange était ravissant!  Elle te ressemblait de par ses yeux et ses cheveux.
Mais elle ressemblait encore plus à son père, Fabien. Tu avais tant espéré que ce ne serait pas le cas. Tu voulais oublier, comme tu pouvais, cette erreur qui en même tant avait fait ton bonheur.
Quelle nostalgie tu avais lorsque tu la regardais, si grande et si belle. Elle allait affronter son premier jour d'école, sans toi, et elle grandissait tellement vite.
Tu avais la sensation que tous les bonheurs que tu avais eu étaient si courts, si éphémères. Mais c'est la vie, et voir grandir ton enfant te procurait aussi beaucoup de joie et de fierté."

542

"Et puis, même si elle grandissait et évoluait, elle restait ta petite chérie, et avait encore tellement besoin de toi!
Ne sachant pas résister à ses demandes, c'est près de toi qu'elle venait dormir le soir, ne voulant pas d'une chambre pour elle seule.
Tu aimais aller te coucher et voir Alice paisiblement endormie dans le grand lit. Elle était si mignonne, en plein rêve peut-être, et heureuse.
Plus rien à présent ne pourrait t'enlever la joie et le bonheur d'être mère. Ta fille était là, pour toujours, et jamais elle ne te quitterait. Elle était ta priorité absolue pour les années à venir, comme elle l'avait toujours été depuis sa naissance."

552

"Le gand jour arriva pour Alice. Elle était un peu nerveuse, mais pas autant que toi je pense.
Tu t'en voulais de ne pouvoir l'accompagner, mais ton travail t'appelait, et tu avais certaines obligations.
Elle ne t'en voulait pas, car elle avait envie de faire "la grande" et de se débrouiller seule.
Pour cela, tu avais confiance en elle, tu savais qu'elle n'aurait pas de mal à trouver ses repères, à se faire des amis et à être appréciée des maîtresses.
Mais malgré tout, tu eus un petit pincement au coeur en la voyant monter dans le bus, vers un monde inconnu et parfois tellement dur avec les nouveaux."

562

"Finalement, elle revenue avec de bonnes notes, une bonne humeur, et une envie de tout te raconter.
Malheureusement, tu n'étais pas encore rentrée, et c'est une nounou qui attendait Alice à la maison.
Bien entendu, tu avais pris soin de la choisir parmi les meilleures, et Alice l'appréciait."

572

"Mais elle avait aussi ramené un camarade de classe, un certain Sébastien.
Ce petit garçon habitait le quartier, tu l'avais déjà vu une fois ou l'autre. La nounou n'était pas contre, et puis il était aussi adorable qu'Alice.
Elle passa donc le reste de l'après-midi à le connaître mieux et à jouer avec lui."

583

"Une fois ce dernier parti, sa maman étant venue le rechercher, notre petite Alice passa le peu de temps qu'il restait à attendre ton retour sur la balançoire, son nouveau jouet favori.
Ta fille était très sociable, et pas très méfiante, aussi, elle n'hésita pas à parler avec l'homme qui vint à sa rencontre..."

592

"Et cet homme, c'était son père, Fabien.
Alice, bien entendu, ne le savait pas. Elle ne l'avait jamais vu juqu'alors, puisque tu avais rompu le contact avec lui depuis quelques temps.
Apparemment, il en avait decidé autrement. Il venait te voir, mais dès qu'il la vit, il sut que c'était sa fille. Elle lui ressemblait très fort, il n'avait aucun doute.
Il s'approcha d'elle, la regardant quelques instants... Avait-il enfin réalisé qu'il était père et ce que cela signifiait? Pas sûr.
- Bonjour Alice...
- Bonjour. Mais comment est-ce que vous savez mon nom?
- Je connais ta maman, et elle m'a parlé de toi, et puis je crois que nous avons certains liens.
- Vous êtes qui? Je ne vous ai jamais vu!
- En effet, on ne s'est pas encore rencontré. Mais moi je t'ai reconnue. Car je suis ton papa.
Alice ne réalisa pas tout de suite ce que cela signifiait. Pour elle, un papa était avec une maman, pour être un papa. Il vivait avec la maman et les enfants. Peu à peu, l'idée fit son chemin.
- Mon papa? Mais comment ça se fait que maman ne me l'a jamais dit?
- C'est une histoire compliquée, mais c'est vrai qu'elle aurait pu t'en parler.
Il était en train de semer le trouble dans l'esprit d'Alice, et en plus il le faisait volontairement, pour t'ennuyer."

602

"Mais Fabien disparut tout à coup, voyant une voiture arriver. Il alla vers l'arrière de la maison.
Alice, te voyant revenir, courru vers toi, tellement heureuse que tu sois de retour!
Le gros câlin fait, elle ne pu s'empêcher de parler de ce qu'elle venait d'apprendre en premier!
- Maman, il y un monsieur qui est venu, il dit qu'il est mon papa!
- Quoi? Où est-il?
- Je crois qu'il est parti par derrière...
- Rentre à la maison ma chérie, et joue à quelque chose, j'arrive dans une minute.
Tu partis à toute vitesse à l'arrière de la maison pour rattraper Fabien."

613

"Tu arrivas à temps pour l'interpeller.
- Fabien, qu'est-ce que tu fais ici?
- Je venais te voir à la base, mais j'ai fait la rencontre de MA fille. J'ai enfin pu la voir.
- Oh, ne fais pas l'innocent, tu t'en contre-fiche de ta fille!
- Qu'est-ce que tu en sais, tu ne m'as jamais permis la voir?
- C'est faux, c'est toi qui n'en voulais pas!  Je ne vais pas rentrer dans ton petit jeu. Qu'est-ce que tu voulais?
- Te voir.
- Pourquoi? Qu'est-ce que tu as dit à Alice? Qu'est-ce que tu lui as fait? Pourquoi...
- Oh, oh, du calme. Tu vas l'effrayer!
- Ne fais surtout pas comme si ça t'intéressait, je ne te croirais pas!"

622

"- Je te jure que si tu touches à un seul de ses cheveux...
- Pourquoi tu t'énerves comme ça, c'est ma fille aussi après tout, j'ai bien le droit de la voir.
- Ce n'est pas elle que tu venais voir.
- Bon ok, tu commences à m'énerver là!  Je venais te voir parce que depuis tant de temps, tu me laisses en plan... Et moi, je fais quoi? Je t'attends? C'est pas parce que t'as une mioche que tu peux plus me voir!
- Ne parle pas comme ça d'elle. C'est bien la preuve que ça ne t'intéresse pas. Mais ma fille est plus importante que toi. Je ne veux plus te voir, vas-t-en!
- C'est pas très sympa ça...
Il avait dit cela d'un air menaçant, mais loin de te dégonfler, voulant protéger ta fille avant tout, tu ne te laissas pas faire.
- Vas-t-en, tu es chez moi, et je ne t'y ai pas invité... tu sais ce que ça signifie...
- Ok, mais on se reverra, je ne vais pas me laisser faire comme ça!
Il partit, mais tu savais qu'il n'en resterait pas là..."

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"Tu rentras, et encouragea Alice à faire ses premiers devoirs. Bien sûr, tu l'épaulas.
- Maman, pourquoi tu criais?
- Ah ma chérie... tu es un peu jeune pour que je te raconte tout cela. Mais il faut que tu saches: ce monsieur est bien ton papa. Seulement, lui et moi, on ne s'entend plus très bien, alors il ne vit pas ici. Et j'ai peur qu'il veuille te faire du mal, alors je ne veux pas que tu le voies. D'accord? En tout cas, pour l'instant.
- D'accord, de toute façon je ne le connais pas, et il est un peu bizarre.
- Je te promets que quand tu seras un peu plus grande, je te raconterai tout en détails, et tu pourras le voir si tu le désires, mais il est encore trop tôt.
Tu avais décidé de jouer la carte de la semi-vérité. Tu pensais qu'elle ne comprendrait pas encore ces histoires d'adultes tellement compliquées.
- Maintenant que tout cela est fini, tu vas aller prendre un bon bain, et puis au dodo!
Tes pensées allaient tout le temps vers le pire... Tu avais peur que Fabien ne fasse quelque chose. Il te faudrait protéger encore plus ta fille à présent."

642

"Alice alla donc dans la salle de bains. Mais de son côté aussi, tant de questions se bousculaient. Elle qui croyait ne pas avoir de papa, qui s'était faite à cette idée, voilà que tout était bouleversé.
Elle avait non seulement un papa, mais en plus, ce papa était bizarre et sa maman ne l'aimait pas. Elle voulait tellement savoir... Pourquoi elle ne l'aimait pas? Il avait quand même l'air gentil quand il lui avait parlé, non?
"Vivement que je sois grande" se dit-elle en allant se coucher ce soir-là."

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Pendant les nombreuses heures, et même jours pendant lesquels le Grand Patron racontait sa vie à Zofia, la vie suivait son cours pour les enfants de celle-ci.
Ils étaient de jeunes adolescents, et à cet âge-là, de nombreux évènements peuvent survenir, de nombreux changements s'opèrent en eux.
La jeune Emilie en était la preuve vivante. Bien que toujours timide et réservée, elle avait décidé de faire des efforts afin de changer ces petits traits de caractères qu'elle considérait comme des défauts. Et elle employait les grands moyens pour se mettre en valeur. Son argent de poche y était passé, mais elle était fière du résultat.

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Mais le lendemain, elle en avait déjà assez de cette coiffure.
Nouveau changement de look, et tout allait beaucoup mieux.
Le coiffeur commençait à la connaître, mais ce n'est pas lui qui allait s'en plaindre.
Par contre, Emilie s'était endettée auprès de son aîné pour assouvir ses désirs. Mais il l'avait fait de bon coeur, et une fois le résultat là, il ne le regretta pas. Il était très fier de sa petite soeur. Son côté protecteur n'avais pas totalement disparu, et il aurait parfois aimé que sa jeune soeur ait le même pouvoir que lui.

(On dit merci à qui pour les belles coiffures? A Missing bien sûr, sans lui, que ferait-on?? )

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Ca a eu l'air de marcher!  Ce jour-là, elle eut droit à son premier baiser. Le tout premier, c'est toujours une grande émotion et une étape tellement importante pour une jeune fille.
Pour elle, ça l'était. Elle qui avait si peu confiance en elle malgré les apparences, qui ne pensait plaire à personne... Ce garçon qui lui plaisait tant, elle l'avait eu!
Elle en avait rêvé tellement de fois, éveillée ou dans son sommeil, mais jamais elle n'avait osé y songer vraiment, y croire vraiment. Ne dit-on pas que c'est lorsqu'on s'y attend le moins que les plus belles choses arrivent? Là encore, Emilie en était le parfait exemple.
A présent, tout lui passait au dessus de la tête, elle n'avait aucune envie de se gâcher la vie avec les problèmes des autres, que ce soit ceux de sa mère, dont elle ne connaissait d'ailleurs pas l'origine, ou ceux de son grand frère, toujours occupé à manipuler ses proies, et même ceux de son petit frère Gilles, qui était, parait-il, fou amoureux d'une de ses petites copines de classe.

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Du côté de Noah, les occupations ne manquaient pas non plus.
Il faut dire que déjà avec une seule petite copine, ce n'est pas toujours simple, alors avec deux et une en préparation, il était débordé le pauvre garçon.
Mais il s'accrochait en plus. Pourtant, il s'était promis de ne pas tomber là-dedans, l'amour, ce n'était pas pour lui.
Mais il n'est pas toujours simple d'y échapper, et Léa était une jeune fille plus qu'agréable. Ils avaient passé beaucoup de temps ensemble ces derniers temps, le jeune homme profitant de l'absence de ses parents.
Et ils s'étaient bien amusés, n'étant perturbés par personne, puisqu'Emilie avait d'autres chats à fouetter et que Gilles était occupé à autre chose, du moins la plupart du temps.
La maison pour eux seuls, ça leur avait donné des idées!

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Et des idées que leurs parents n'auraient pas forcément apprécié!
A croire que le bain à remous n'était pas que le passe-temps préféré des adultes. Et maintenant, les jeunes savaient pourquoi!
Pour en profiter, ils étaient forts.
Après quelques galipettes dans l'eau, ils parlaient de leurs projets de la journée, Noah jonglant entre ses multiples rendez-vous avec ses différentes petites amies.
Ils avaient assez bien de points communs, en dehors de leur goût pour les plaisirs coquins.
Les sorties en boîte, mais aussi un petit verre entre amis ou un cinéma, du moment que c'était décontractant, ça leur plaisait.

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C'était avec Léa que Noah passait le plus de temps, parce que c'est à elle qu'il était le plus attaché...
Mais il n'en oubliait pas son pouvoir dont il profitait, ni ses autres conquêtes.
Aussitôt Léa le dos tourné, il avait tôt fait de se ruer sur le téléphone pour ne pas se retrouver seul alors qu'il disposait de la maison.
Pendant que Zofia et Damien étaient confrontés à d'autres problèmes, Noah agravait les siens, en ne faisant aucun effort pour ne pas céder à la tentation d'utiliser cette capacité de se faire aimer. Il n'en avait d'ailleurs jamais fait aucun. Tout ceci l'arrangeait bien, car au fond, il était un peu comme sa soeur. Légèrement timide, s'il n'avait pas eu cette capacité, il n'aurait peut-être pas eu tant de succès. C'était une sorte d'opportunité qu'il avait eue pour se sortir de ce gouffre que peuvent être la timidité et la peur des autres.

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De leur côté, Damien et Zofia passaient toujours autant de temps chez Clarisse et Antoine, afin d'en savoir toujours plus sur la vie de l'ancien ange.
Le Grand Patron continuait son récit.
"A côté de tes ennuis avec Fabien, tu essayais de refaire ta vie avec quelqu'un. Tu ne voulais pas ressembler à Nadine, élevant ta fille seule, sans être capable de lui trouver un papa digne de ce nom. Tu savais que personne ne remplacerait son vrai père, mais il n'y avait pas d'homme à la maison pour ta fille, et tu voulais y remédier. Pour elle, et pour toi. Tu avais jeté ton dévolu sur un de tes collègues. Plutôt beau garçon, il t'avait plu tout de suite. Et il n'y était pas indifférent. Tu étais assez douée pour user de tes charmes."

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"La petite Alice, quant à elle, se posait toujours des questions, même si elle n'osait pas t'en parler.
Elle avait entendu comme tu t'étais mise en colère contre son papa, et elle avait peur que tu la grondes si elle abordait le sujet.
Alors elle projetait ses interrogations et surtout ses envies dans le jeu. Tu lui avais offert cette maison de poupées, elle l'adorait. A travers elles, Alice refaisait sa vie, mais avec un papa. Elle reconstituait une vie parfaite, peut-être la vie qu'elle aurait voulu avoir. Car tu avais beau offrir à ta fille tout ce dont tu avais été privée, cela ne suffisait pas toujours. Elle avait besoin de savoir, et tu ne voulais pas lui dire, pour le moment. Elle compensait.
Tu l'avais surprise, quelques fois, jouant des scènes entre le papa et la petite fille. Et chaque fois, c'était la même chose: le papa faisait des câlins à sa fille, la maman aussi, et puis les deux parents ensemble. Mais tu n'étais pas prête à te révéler entièrement à ta fille. Tu avais trop peur qu'elle ne te considère plus de la même façon, qu'elle te voit autrement."

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"Une autre fois encore, tu l'as surprise en train de téléphoner à son père.
Tu savais que Fabien n'en resterait pas à la dernière entrevue, mais tu avais été très étonnée qu'il ose faire ça.
Et ça t'avait mis dans une rage indescriptible. Tu avais tenté de te calmer avant d'aller vers Alice: elle n'y était pour rien.
- Alice, qui est au téléphone?
- Heu... c'est rien...
- Qui est-ce Alice, je veux savoir!
- C'est... papa!
- Donne moi le téléphone!
- Au revoir papa...
- Au revoir ma puce.
- Fabien, qu'est-ce qui te prend?? Je t'avais dit que je ne voulais pas que tu l'approches!
- Je ne faisais rien de mal, calme toi!
- Ne refais plus ça!
Et tu lui as raccroché au nez!"

742

"Le soir-même, au repas, tu décidas qu'il était temps de mettre les choses au clair. Si même ta fille commençait à te mentir...
- Ma chérie, je suis désolée, mais je ne veux plus que tu téléphones à ton père. Je t'ai expliqué pourquoi l'autre jour.
- Je sais, mais il m'a demandé de l'appeler. Je ne voulais pas être méchante.
- Quand t'a-t-il demandé une chose pareille?
- Une fois, il est venu à l'école, pendant la récré.
- Ah ma petite Alice. Je sais que c'est dur pour toi de ne pas comprendre, mais je t'assure que ton papa n'a pas toujours été aussi gentil qu'il ne l'est maintenant avec toi.
Tu étais en train de renforcer Alice dans son sentiment. D'abord, tu lui faisais comprendre que tu ne lui faisais pas confiance. De plus, il est bien connu que lorsqu'on interdit quelque chose à un enfant, c'est la première chose qu'il a envie de faire. Et comme Alice ne connaissait pas les raisons d'une telle haine envers son père, elle n'avait pas très envie de t'écouter."
- Voilà Zofia, je crois que c'est assez pour aujourd'hui, il est tard!  Je t'en dirai plus un autre jour.
- D'accord, merci à Vous.
- Bonne nuit.

113

Après ce long récit, Zofia, Damien, Clarisse et Antoine s'installèrent pour discuter un peu du reste.
- Alors Zofia, vos enfants vont bien?
- Oui oui, nous avons quelques soucis avec Noah, mais ce n'est pas trop grave. Ce n'est pas comme s'il nous annonçait qu'il allait se marier quand même!
- Et Emilie et Gilles?
- Ils vont bien. Gilles a d'excellentes notes à l'école, et Emilie se dévergonde un peu!  Mais c'est pour notre plus grand plaisir, il était temps. Je crois bien qu'elle a un petit ami.
- Oh, c'est bien!
- Bon nous allons rentrer, il est tard.
- Oui c'est vrai.
- Merci encore pour votre accueil.
- Mais c'est normal. Rentrez bien, et bonne nuit.
- Bonne nuit.

214

Antoine et Clarisse allèrent dans leur chambre, mais ne dormirent pas tout de suite.
- Antoine, tu crois que c'était une bonne chose qu'elle redevienne quelqu'un d'autre?
- Pourquoi dis-tu ça? Elle a une belle vie, et un mari et des enfants merveilleux.
- Je ne sais pas. Mais je me dis qu'elle aurait peut-être mieux fait de rejoindre ceux qui l'attendent.
- La seule qui l'attend, et ce n'est même pas sûr, c'est Nadine!  Cette vieille bique n'en vaut pas la peine!
- Antoine!  Je suis quoi si elle est une vieille bique?
- Toi? Tu es ma moitié, celle sans qui je ne pourrais plus vivre... Il n'y a rien de comparable avec Nadine.
Ces deux-là s'aimaient comme s'ils avaient eu 20 ans.
Ils se mirent au lit et s'endormirent paisiblement, serrés l'un contre l'autre, tendrement.
Clarisse avait toujours eu le don de se tracasser pour rien...

313

Quand Zofia et Damien arrivèrent chez eux, ils tombèrent sur leur fils et une de ses petites amies, Léa, apparemment en grande discussion.
Afin de rester discrets et pour ne pas les déranger, ils passèrent par derrière.
- Cette conversation a l'air grave, tu ne trouves pas?
- Si, ça m'a l'air sérieux. J'espère que ce n'est rien d'important. On a assez d'ennuis avec lui que pour en avoir davantage.
- Viens, ne nous tracassons pas à l'avance, c'est peut-être une simple querelle d'amoureux.

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