Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Sims à la Poupouss
Sims à la Poupouss
Publicité
Albums Photos
Derniers commentaires
19 janvier 2006

Mise à jour du 19-01-06

Mise à jour du 19 janvier 2006

333

De retour à la maison, ils ne savaient plus quoi penser. Ils allaient devoir, et ils le voulaient, accueillir une jeune fille, qui avait eu une vie compliquée, et qui était la fille de Zofia sans l’être vraiment. Comment allait-elle réagir ? Ils ne savaient même pas si le Grand Patron l’avait mise au courant, ils ne savaient pas où elle était, ni si elle les accepterait. Après tout, elle était déjà âgée, et n’avait peut-être pas envie de se retrouver une famille. Cependant, le Grand Patron avait été clair : elle avait besoin d’aide. Sans doute, donc, voulait-elle enfin savoir la vérité, pourquoi sa mère était morte et pourquoi c’était son père qui l’avait tuée, peut-être involontairement, mais tuée quand même. Le Grand Patron n’avait pas voulu leur en dire plus, Il avait décidé de ne plus intervenir sur le cours des choses, cela Lui causait trop d’ennuis. De plus, Il avait totale confiance en Damien et Zofia. Après les épreuves qu’ils avaient traversées, ils étaient plus forts que jamais, et habités d’une tolérance et d’un amour à toute épreuve.
Ils entreprirent donc des recherches dans les jours qui suivirent. Ils avaient beaucoup de boulot en perspective : chercher « leur » fille, trouver une solution pour Noah, et veiller sur leurs deux autres enfants.

343

Damien avait décidé de parler à son fils, en essayant d’être calme, mais direct. Il ne s’agissait plus d’une question de coiffure à présent. C’était sérieux… et grave. La décision à prendre était d’une importance capitale, elle pouvait changer le cours de la vie de chacun des membres de la famille. Noah ne savait pas encore très bien comment il devait réagir face à ce qui lui arrivait, et les conseils de son père furent les bienvenus. Cependant, ce n’était que des conseils, car la décision appartenait à Noah seul. Damien ne voulait en aucun cas décider à sa place. Noah était grand, il avait l’âge de prendre des décisions, et l’occasion se présentait plus que jamais. Damien choisit aussi, après accord de Zofia, de parler à son premier fils des derniers évènements que sa femme et lui avaient vécu. La tâche ne fût pas simple : comment expliquer cette vérité qui était restée secrète toute ces années, comment expliquer la cause du mensonge, et cette histoire d’ancienne vie complètement irréelle ? D’autant plus que Noah avait d’autres soucis en tête, et qu’à son âge, il n’est pas toujours facile de tout gérer en même temps. Mais Damien y alla en douceur…

353

- Tu sais Noah, ta mère et moi avons un secret depuis de nombreuses années déjà. Nous ne vous en avons jamais parlé parce que cette vérité, que je vais te raconter, n’est pas simple à entendre, et encore moins à croire…
- A t’entendre, on dirait que quelqu’un va mourir ! Vas-y, fais pas cette tête ! Tu commences à me faire peur…
- Tu n’as pas besoin d’avoir peur, car tous les soucis engendrés par ce secret, du moins la plupart, sont déjà réglés. Mais il y en a un qui te concerne.
- Mon… don ?
- Exactement.
- Tu veux dire que vous savez pourquoi… pourquoi je peux me faire aimer de qui je veux ?
- Oui…
- Et vous ne m’avez rien dit ?
- Qu’est-ce que ça aurait changé ?
- Je ne sais pas mais…
- Rien. Ça n’aurait rien changé parce que nous ne pouvions quand même rien y faire.
- Alors, c’est quoi ?
- Ta mère… comment commencer ? Tant pis, ça va être dur mais… ta mère est, ou plutôt était un ange.
Noah éclata de rire ! C’était la meilleure blague qu’on lui ait faite depuis de nombreuses années.
- Ce n’est pas une blague Noah.
Voyant l’air sérieux et sévère de son père, son sourire disparut instantanément.
- Mais… c’est impossible, les anges n’existent pas !
Damien lui raconta alors ce que le Grand Patron avait à Son tour raconté à Zofia, des personnes qui meurent, et à qui on attribue une mission, à ces mêmes personnes qui retournent auprès de leurs proches une fois celle-ci accomplie.

363

- Et maman a été quelqu’un d’autre… avant ?
- Oui. La personne qu’elle a été avait la même personnalité, mais pas le même physique, comme je te l’ai dit. Et cette personne a eu une vie. Ta mère a eu une vie avant.
- Mais pourquoi nous dire tout ça maintenant ? Vous nous avez menti pendant des années, vous avez envie de vous enlever toute culpabilité c’est ça ?
- Noah, ne le prends pas comme ça, dit Damien calmement.
- Et comment doit-on le prendre ? Non parce que, c’est pas tous les jours qu’on apprend que sa propre mère a peut-être eu un autre mari et d’autres enfants, et qu’en plus elle ne nous en a rien dit, répondit Noah en se levant.
- Je comprends ta réaction, mais essaye de comprendre celle de ta mère… Au fur et à mesure que le temps passait, chacun de nous oubliait cet épisode, c’était voulu par le Grand Patron afin que…
- Le Grand Patron ? C’est qui celui-là ? Un nouveau dieu ?
- Heu… en quelques sortes. C’est Lui qui a permis à ta mère d’avoir cette seconde vie qui est la sienne à présent. Il nous a permis de nous aimer. Sans Lui, vous ne seriez pas là.
- Attends, maman était un ange, ok, admettons. Mais pourquoi a-t-elle eu droit à cette vie-ci ?
- Parce que nous sommes tombés amoureux, et que le Grand Patron ne veut pas briser l’amour. C’est Sa valeur première, tu comprends, celle qu’Il respecte par-dessus toutes les autres. Il ne voulait pas briser notre amour, la seule façon était de redonner cette vie à ta mère. C’est ce qu’Il a fait, mais ce ne fût pas sans conséquences, tu en es la preuve vivante.
- Tu veux dire que mon don, c’est à cause de maman ?
- Oui. Le fait que ta mère ait été un ange a eu un impact sur sa vie, ses gènes, tout son être. Ça n’a pas disparu d’un coup.
- Encore une chose… Pourquoi nous le dire maintenant ?
- Parce qu’à nouveau, ça a une autre conséquence. Mais cette fois, elle nous concerne tous.
- Comment ça ?

373

Damien raconta alors brièvement la vie de sa Zofia d’avant. Noah fût abasourdi, comme ils l’avaient été à leur tour.
- Cette conséquence, c’est que nous allons accueillir, si elle le souhaite, la fille de ta mère, ta demi-sœur, Alice.
- Mais… waouw ! On va avoir une grande sœur ?
- Oui je crois bien.
L’espace d’un instant, Noah et Damien avaient oublié les soucis qui les liaient en ces instants, et s’étaient réjouis ensemble de cette nouvelle, cette bonne nouvelle. Ils avaient retrouvé leur complicité d’antan, lorsque Noah n’avait pas encore conscience de tout ce que son don pouvait lui apporter.
Pendant le reste de la journée, Damien tenta comme il le pouvait d’expliquer à ses deux plus jeunes enfants la situation.
Emilie eu la même réaction que son aîné, ce qui n’étonna pas Damien. D’abord vexée qu’on lui ait caché cette face importante de la vie de sa mère avec qui, pourtant, elle avait une grande complicité, elle passa ensuite à la joie et la surprise. Elle allait finalement avoir une sœur. Même si ça risquait d’être difficile au début, au vu de la vie de cette jeune fille, Emilie avait confiance, et était prête à l’accueillir les bras ouverts. Elles avaient la même mère, Alice était sa sœur au même titre que Noah et Gilles étaient ses frères.
Ce dernier, justement, ne compris pas tout, tout de suite. Mais son enthousiasme n’eut d’égal que sa surprise, pour lui aussi. Pour lui, encore si jeune, les causes et conséquences n’apparaissaient pas encore très clairement. Le seul point qu’il voyait, c’était qu’il allait avoir une nouvelle grande sœur. Puisqu’il aimait déjà la sienne, la « vraie », celle qu’il connaissait, il ne doutait pas que la seconde serait pareille.
Damien était ravi de la réaction dans l’ensemble positive de ses enfants. Au moins, ça faisait un souci en moins, Alice, si elle venait, serait accueillie comme il se devait.

De plus, il avait expliqué pourquoi ce n’était pas la personne la plus concernée par cette histoire, à savoir Zofia, qui leur avait enfin révéler la vérité.

383

En effet, Zofia était fort éprouvée moralement par tout ce qu’elle avait appris d’un coup : ce qui touchait son fils, Noah, combiné à son ancienne histoire, qui ne se terminait pas vraiment par un beau « The End » et plein d’enfants en perspective, lui avaient donné beaucoup de tracas. Elle n’avait pas la force d’affronter le regard accusateur de ses enfants, ni de se justifier.
Elle devait conserver le peu d’énergie qu’il lui restait pour chercher sa seconde, mais première fille, l’accueillir du mieux qu’elle le pouvait, et lui donner enfin la vie qu’elle méritait.
Quelque part, elle s’en voulait d’avoir abandonné sa fille en mourant. Même si maintenant, elle n’était plus consciente des actes qu’elle avait posés dans sa vie antérieure, elle voulait remédier aux erreurs qu’elle avait pu commettre auparavant. Elle voulait donner une seconde vie à sa fille aussi, une vie meilleure, espérait-elle, où elle aurait une mère et un père qui l’aiment et ne l’abandonnent pas. Loin d’elle l’idée de penser que dans sa vie d’avant, elle avait volontairement abandonné Alice, mais elle avait au fond d’elle le sentiment que si Alice était malheureuse, c’était sa faute.

393

Les semaines passèrent, Damien et Zofia mettant tout en œuvre pour que l’accueil d’Alice se passe au mieux. Ils s’étaient renseignés dans beaucoup d’institutions. Normalement, Alice devait être majeure maintenant, il serait donc plus facile de l’accueillir, elle pouvait en effet choisir où elle désirait habiter.
Après ces semaines de recherches, donc, et de préparations autant administratives que morales, ils avaient enfin retrouvé la trace de la jeune femme. Car oui, c’était une jeune femme à présent. Elle avait passé son adolescence dans un foyer d’accueil, et elle y était restée, car c’est là qu’elle se sentait le mieux. Elle y trouvait enfin la stabilité qu’elle avait perdue à la fin de son enfance et au début de son adolescence. Elle y avait également trouvé des amis chers, des personnes de confiance, et de l’amour. Elle était bien tombée…
Une assistante sociale vint voir Zofia, afin de régler les derniers détails, dont un bien plus important que ces papiers à remplir ! En effet, il était temps que Zofia rencontre Alice, et qu’elle lui raconte. Elle ne pouvait pas enlever Alice à sa « maison » sans rien lui expliquer. Ce n’était plus une enfant, elle n’était pas à adopter, il fallait qu’elle soit d’accord de venir. D’après le Grand Patron, il n’y aurait pas de soucis de ce côté, mais Alice avait besoin d’explications. Elle avait assez attendu. Elle devait savoir. Savoir pourquoi elle existait, pourquoi elle avait perdu sa mère, et pourquoi son père l’avait rejetée après la mort de sa mère. En effet, Fabien avait purgé sa peine en prison après cet homicide involontaire, mais il n’avait plus redonné signe de vie à sa fille. Elle était dans l’incompréhension totale.
Mais Zofia, elle, avait compris pourquoi Fabien avait agi de la sorte. Et elle devait l’expliquer à Alice. La vérité, c’est la première chose qu’elle devait à sa fille.

403

L’assistante avait appris aux deux parents qu’à la mort de l’autre Zofia (qui, pour l’assistante sociale, était la seule et unique), elle avait été chargée d’Alice. A cette époque, cette dernière était encore une jeune adolescente, et ne pouvait vivre seule, comme sa mère l’avait fait avant elle.
L’assistante était donc venue, après tout le remue ménage des policiers, enquêteurs et autres curieux alentours, chercher Alice, et l’avait emmenée dans cette institution pour orphelins, où cette dernière était restée jusque maintenant.
Là-bas, elle avait vécu une vie heureuse, bien que marquée par un manque certain, celui de sa mère, bien sûr, mais aussi celui de la vérité. Cela l’avait beaucoup affecté, et sa vie en avait subi les conséquences. Elle avait l’impression de ne plus savoir d’où elle venait, ne savait plus en qui elle pouvait avoir confiance… sa mère, ou son père ? Qui disait vrai, qui avait tué qui, de façon directe ou indirecte ? Qui l’avait voulue, qui l’avait aimée ? Pourquoi était-elle là ? Par amour, ou par un simple accident ? Tout cela se bousculait dans sa tête depuis bien des années… et cela devenait très lourd ! Il était temps que cela s’arrête, ça la bouffait de l’intérieur. Comment pouvait-elle établir des liens stables avec les gens qui l’entouraient si elle-même ne savait pas d’où elle venait et qui l’aimait. Il lui était impossible d’avoir confiance totale en les autres, si elle ne pouvait même pas avoir confiance en ses propres parents.

423

Zofia alla donc rencontrer Alice. Elle s’y rendit seule, sans Damien. Elle ne voulait pas rendre les choses plus difficiles en les brusquant. Alice ne savait rien : qui était la seconde Zofia, qui ne ressemblait pas à sa mère, pourquoi elle voulait qu’Alice vive avec eux, pourquoi venait-elle la voir ? Encore des questions, elle avait l’impression d’être comme son ami Rénald, qu’elle avait rencontré en allant visiter un village non loin de là avec les assistantes de l’institution. Ce petit garçon se posait lui aussi plein de questions, à propos de sujets différents, mais non moins cruciaux.
On les installa dans une pièce à part, afin qu’elle puisse bénéficier de toute l’intimité dont elles avaient besoin. Et Zofia raconta. Elle expliqua d’abord qui elle était. C’était la première chose qu’Alice devait savoir, et c’était le plus difficile et le plus incroyable à entendre. La vie de sa mère était certes cruciale aussi, mais au moins, Alice y apprendrait que sa mère l’aimait, et qu’elle l’avait désirée. Alors que dans l’histoire par laquelle commençait Zofia, il n’y aurait que des souvenirs de sa mère, les souvenirs de sa mort, de sa triste vie…
Alice mit un certain temps à comprendre ce que cela signifiait : Zofia, deuxième du nom, était sa mère. C’était l’âme de sa mère qu’elle avait en face d’elle. Difficile de prendre quelqu’un qu’on rencontre pour la première fois pour sa maman.
Mais Zofia continua par l’histoire que le Grand Patron lui avait Lui-même racontée. Elle n’oublia aucun détail, de l’enfance à sa mort. Elle vit parfaitement comme il était douloureux pour Alice d’entendre cette vérité trop longtemps cachée. Mais elle ne s’arrêta pas, de peur de ne pouvoir continuer, submergée elle aussi par l’émotion. Une fois l’histoire terminée, le récit fit place au silence. Il dura quelques minutes, pendant lesquelles les deux femmes se fixèrent, sans jamais fuir le regard de l’autre. Elles avaient besoin de se reconnaître l’une dans l’autre. Elles ne s’étaient jamais vues, mais le lien qui malgré tout les unissait était fort, et passait par-dessus tout. Il ne leur fallut pas plus de dix minutes pour terminer dans les bras l’une de l’autre… La mère et la fille s’étaient reconnues, les liens non pas du sang, mais de l’amour, aussi indirects soient-ils, étaient la puissance qui les reliait.

433

Alice était absorbée par plusieurs sentiments. Une joie immense, bien sûr, de retrouver sa maman, mais aussi une sorte de mélancolie la traversaient. Elle avait du mal à reconnaître en cette brune qui était en face d’elle, sa maman, qui l’avait élevée, aimée, et choyée. Bien sûr, l’apparence physique y faisait beaucoup. Mais outre cela, Alice sentait en cette femme une seconde vie, qui avait pris le pas sur la précédente. La seconde Zofia, celle qu’Alice avait en face d’elle, avait vécu autre chose, et ne souffrait pas de la séparation qui avait pourtant bouleversé le cœur d’Alice. Le Grand Patron avait certes raconté sa vie, mais Zofia ne l’avait pas vraiment vécue, elle n’en avait aucun souvenir. Alice n’était pas réellement sa fille, c’est ce que ressentait la jeune fille, et ce dont elle était persuadée. Comment cette femme, qui ne se souvenait pas de son enfant, pourrait-elle faire autrement ? C’était normal, mais douloureux pour Alice, que Zofia ne se souvienne pas de ce qu’elles avaient vécu toutes les deux auparavant. Et puis, un peu de peur venait perturber Alice. Elle avait envie de vivre avec Zofia et sa famille, mais comment celle-ci justement, allait-elle réagir ? Elle ne savait pas encore que Damien et les enfants l’accepteraient, et cela l’effrayait. Fille unique depuis toujours, elle allait se retrouver avec des frères et sœurs, qui peut-être allaient la rejeter. Elle ne pouvait d’ailleurs s’expliquer pourquoi elle avait au fond d’elle-même ce désir si fort de rejoindre cette vie, celle de Zofia. A priori, tout la poussait à refuser, et à rester avec ceux qu’elle connaissait. Elle savait à présent ce qu’elle avait toujours voulu savoir, il lui suffisait de poursuivre sa vie. Mais non… elle voulait suivre Zofia. Peut-être, même si cela était difficile à croire, les liens qui unissaient ces deux femmes leur permettaient de vivre pleinement leurs émotions, et de récupérer des souvenirs qui pourtant étaient contradictoires. Alice ne savait pas. Mais elle sentait inconsciemment que malgré ses peurs, Zofia récupérerait les souvenirs, les désirs et les émotions de sa « vraie » mère. Et c’est pour ça qu’elle voulait y aller.
Zofia, elle, ne savait que penser. Bien sûr, elle était contente. Le travail de ces dernières semaines payait enfin. Elle avait retrouvé sa « fille ». Mais c’est justement là que ça lui posait problème. Oui c’était sa fille. C’est ce que la logique voulait. Mais elle ne l’avait pas mise au monde. Ou du moins, elle ne s’en rappelait pas. Elle savait que ça allait revenir petit à petit, comme son souvenir d’ange avait disparu peu à peu. Mais en attendant, elle avait énormément de mal. Elle ne pouvait même pas se persuader que c’était semblable à une adoption. Si c’en était une, elle était très spéciale. Car il s’agissait de sa fille, dans une autre vie. Tout cela était contradictoire, et difficile à imaginer pour l’esprit éduqué dans la logique de notre monde actuel. C’était irréel, selon les normes. Mais pourtant bien là, elle le sentait aussi. Le Grand Patron n’avait pas menti. Elle savait au plus profond d’elle-même que c’était SA fille. Mais l’accepter était plus difficile.
Toutes ces appréhensions et questions n’avaient pas disparu à l’arrivée à la maison. Mais elles furent mises de côté lorsque le reste de la famille vint accueillir Alice. Tous se montrèrent très chaleureux, voulant au plus vite que cette jeune femme se sente chez elle, intégrée, et aimée, déjà. Les jours s’écoulèrent, les semaines… Et de plus en plus, tout s’éclaircissait dans la tête de chacun. Le Grand Patron avait promis de ne plus intervenir, mais Zofia et Damien étaient persuadés qu’Il avait facilité l’intégration d’Alice. Car les choses se passaient au mieux.

444

En effet, Alice s’était très vite liée d’amitié avec Noah et Emilie. Elle était un peu plus âgée, proche de l’âge adulte, alors que les deux autres étaient encore de si jeunes adolescents. Mais ils s’entendirent très vite. Alice était encore jeune dans son esprit. Elle avait, au contraire de ses « frères et sœur », grandi avec des jeunes autour d’elle, et la présence du peu d’adultes n’avait pas eu beaucoup d’influence. Ils se retrouvaient souvent autour des cartes, et tout en s’amusant en testant le bluff de chacun, ils parlaient beaucoup et apprenaient à se connaître. Le pauvre petit Gilles se sentait parfois exclu, trop jeune pour jouer, et trop jeune pour participer aux conversations de ces adolescents en ébullition. Car les sujets de conversations tournaient toujours autour des mêmes choses : les garçons, les filles… et tout ce qu’ils pouvaient faire ensemble ! Même Emilie s’y perdait parfois, mais elle prenait tout ce qu’elle entendait, elle avait un petit ami depuis peu, il fallait qu’elle apprenne ! Les pauvres Damien et Zofia, s’ils avaient su qu’Alice allaient les dévergonder ! Mais en réalité, tout ce qu’ils se disaient restait très sage, et il n’y avait pas de soucis à se faire. Même si Alice avait un esprit rebelle, à l’image de sa mère et suite à sa mort, elle était gentille, attentionnée, et avait un cœur d’or. Elle ne voulait que conseiller ses frères et sœur, les aider dans cette période si difficile qu’est l’adolescence. Elle l’avait plutôt mal vécue, ce fût un tournant dans sa vie, comme tout les ado, mais elle avait du, en plus affronter la vie d’adulte un peu trop tôt, devant s’assumer, se construire sans repère, et sans l’amour qu’une mère peut offrir à sa fille.

Publicité
Publicité
Commentaires
P
Merci Gheliane! C'est un réel plaisir que ta venue ici! ;)<br /> Je suis très heureuse que tu aies aimé! Oui, elle devient longue, mais je l'aime cette chronique alors... ;)<br /> Merci encore!<br /> Poupouss
G
Depuis le temps que j'ai envie de lire en entier et calmement ta chronique(ah! mes vacances au Brésil m'ont fait rater pas mal de choses , mais je ne fais pas me plaindre) ...Heureusement tu as fait un blog et j'ai comme m^me mis trois jours , et oui il faut la dégouster ta chronique .C'est un vrai bijou , l'histoire est très originalle , enfin j'ai adoré .<br /> Gheliane
P
Merci Dom! Ca me fait très plaisir de te voir ici aussi! Quelle fierté pour moi que d'avoir la chance de lire tes commentaires, et aussi gentils en plus!<br /> Merci beaucoup!<br /> Poupouss
D
Bonsoir poupouss <br /> Alors j'ai du mal a me connecter sur canalblog depuis plusieurs jour !<br /> <br /> Mais comme je m'y attendais c'est super bravo magnifique!!<br /> <br /> Amicalement Dom
P
Au fait, merci aussi à toi, Cathou! ;)
Publicité