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Sims à la Poupouss
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16 janvier 2006

Au ciel... 1

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4

Elle arriva en fin d’après-midi dans la petite maison, où Clarisse l’attendait déjà. Elle sonna à la porte, et la vieille femme aux yeux d'un noir étincelant vint lui ouvrir.
La pièce dans laquelle elle se trouvait faisait sans doute office de salon. Deux divans étaient disposés là, avec une petite table au milieu. Un piano se trouvait à l'opposé de la pièce.

5

Clarisse s’assit sur un des fauteuils, invitant d’un regard Zofia à faire de même. Elle s’exécuta.
- Tu es prête ?
- Oui.
- Ce ne sera pas facile Zofia. Rien n’est facile dans ce monde. Même si certaines choses vont te paraître belles, sache qu’il y aura toujours des difficultés derrière.
- Je me sens capable de les affronter.
- Tu es tellement jeune. Tu ne pourras pas tout surmonter, tu feras des erreurs, mais essaye de les minimiser afin de souffrir le moins possible.
- Je ferai du mieux que je peux. Ne vous inquiétez pas trop pour moi, je saurai faire face.
- Je crois que tu ne sais pas ce qui t’attend. J’ai besoin de quelqu’un de fiable et de compétent pour prendre ma suite.
- Je suis là pour apprendre d’abord. Vous me lèguerez tout ce que vous savez, et alors tout ira bien.
Zofia était impatiente de commencer. Elle allait enfin pouvoir montrer ses forces, s’en servir. Le doute de Clarisse la déstabilisait un peu, mais elle lui prouverait qu’elle n’avait pas de soucis à se faire à propos de sa succession.

6

- Bien, alors pour commencer, il va falloir arranger ça!
- Heu, quoi, ça?
- Tes vêtements. Tu ne peux pas commencer dans de bonnes conditions dans cette tenue!
- Vous croyez? Je pensais que ça faisait jeune, et pour passer plus ou moins inaperçue, je...
- Tu ne dois surtout pas passer inaperçue!  Il faut qu'il te remarque, sinon comment feras-tu pour accomplir ta mission?

7

C'est comme ça que Clarisse et Zofia se sont retrouvées dans le seul centre commercial de la ville.
Elles entrèrent dans la plus grande boutique, afin d'avoir le plus de choix possible.
Après quelques coups d'oeil aux étalages, Zofia entra dans une cabine avec un petit tas de vêtements que Clarisse lui avait choisi. Elle était sceptique quant aux goûts de son formateur, mais elle ne voulait pas la contrarier dès le premier jour.
Une fois sortie de la cabine, ses doutes furent confirmés: elle n'aimait pas du tout ce style!
- Je ne vais pas mettre ça tout de même!  Je ne veux pas vous manquer de respect, mais j'ai l'air d'une vieille femme là-dedans!
- Bon bon, très bien, alors choisis toi-même!

8

Elle alla alors sélectionner quelques tenues, et retourna dans la cabine.
- Ah non, pas ça!  C'est trop... sexy!
- Pourtant, je suis sûre que c'est ce que les jeunes filles de mon âge portent!
- Non!  Attends, on va choisir ensemble.
Après un temps certain à faire le tour du magasin, Zofia retourna enfin, pour la troisième fois, dans la cabine.
Elle en ressorti ravie. Clarisse étant contente également, elles finirent enfin leurs courses.
Zofia venait de prendre les bonnes habitudes des femmes!  Il fallait bien s'habituer à sa nouvelle situation.

9

Après leurs interminables indécisions, elles se rendirent dans les bains à remous du centre. "C'est l'occasion de faire connaissance avec les habitants" disait Clarisse.
Zofia s'exécuta. Elle voulait faire bonne figure pour sa première journée d'apprentissage.
Sa mission ne serait pas facile, et elle avait beaucoup à apprendre. Cette nouvelle "vie", elle n'en connaissait rien.
Elle fit donc connaissance avec quelques personnes, mais aucune ne semblait correspondre à celle qu'elles cherchaient. Ce n'était que le premier jour, et ce n'était pas non plus le lieu où elles étaient censées le rencontrer.

1

Damien et Mia vivaient ensemble depuis seulement trois mois, et ça n’avait été que querelles et mésententes. Ils s’aimaient pourtant, mais la cohabitation n’était pas aussi simple qu’ils l’avaient espéré.
Ils formaient un couple depuis maintenant trois ans, et après une dure bataille contre leurs parents, ils avaient obtenu la permission de vivre ensemble pendant le reste de leurs études. Ils s’étaient connus jeunes, alors qu’ils étaient encore au lycée, mais depuis ce jour, ils ne s’étaient plus quittés.
A présent, ils habitaient une petite maison qu’ils payaient grâce à l’argent versé tous les mois par leurs parents, ainsi qu’à celui gagné par Damien dans un restaurant italien.

2

Damien voulait devenir ingénieur, une vraie passion. Très jeune déjà, il ne rêvait que de ça, ce qui avait toujours étonné ses parents. Il en avait les capacités, nul doute là-dessus. Damien était un jeune homme intelligent, efficace, organisé. Il réussissait d’ailleurs très bien, ce qui faisait la fierté de ses parents.
Mia, quant à elle, étudiait les langues germaniques, mais ça lui réussissait moins bien que Damien. Elle ne mettait pas beaucoup de cœur à l’ouvrage non plus. Elle avait choisi cela un peu par hasard, pour suivre Damien à l’université. Mais ce n’était pas une passion, ni une vocation. A vrai dire, elle n’en avait aucune.

3

Et c’est ce qui provoquait leurs courantes querelles. Damien ne comprenait pas comment elle pouvait gâcher une telle opportunité de se former dans quelque chose. Mia rétorquait qu’elle n’aimait pas ce qu’elle faisait. Il lui répondait alors qu’elle aurait dû choisir ce qui lui plaisait. La conversation tournait au vinaigre quand elle lui disait que c’était pour lui qu’elle avait fait le sacrifice. Damien n’admettait pas qu’elle rejette la faute sur lui, qui ne l’avait obligé à rien.
Trois mois ensemble, et ils ne se supportaient plus. Pourtant, ils s’aimaient réellement. Il était impossible pour eux de penser à la séparation. De plus, la confrontation avec les parents, si une telle chose arrivait, serait difficile, après les efforts qu’ils avaient faits pour en arriver là, à vivre ensemble.

10

Zofia était un peu stressée. C’était son premier jour. Bien sûr, elle avait eu une formation appropriée, mais elle ne l’avait jamais testée en pratique. La cuisine, elle ne connaissait pas ça, elle !
Elle arriva à l’heure pile, pour n’être l’objet d’aucun commentaire. Elle entra dans le restaurant, et se dirigea vers ce qui ressemblait à un comptoir. Elle interpella la jeune fille qui était là. Autour d’elle, de jeunes gens en noir et blanc s’agitaient avec de lourds plateaux. Ils allaient dans tous les sens, sans jamais se percuter. La jeune fille du comptoir lui indiqua une personne assise à une table, en pleine discussion avec une autre.
Elle se dirigea vers eux, et de nouveau, interpella la personne indiquée. C’était un homme d’une quarantaine d’années, plutôt bien portant, qui gloussait avec cette femme pulpeuse assise en face de lui.
Tout ce qu'elle devait savoir lui avait été indiqué, mais elle fût surprise d'apprendre qu'elle ne cuisinerait pas. Elle allait servir!
Elle fit la connaissance de plusieurs personnes, serveurs également. Celui qu'elle cherchait se trouvait-il parmi eux?
Elle n'en était pas sûre, elle n'avait parlé avec eux que vaguement, sans entrer dans les détails de leur vie. Il allait falloir approfondir les relations afin de le trouver.

13

Damien rentra un peu plus tard qu’à son habitude. Il avait observé la jeune nouvelle, qui, il faut bien le dire, lui plaisait. Il avait ensuite un peu réfléchi à sa relation avec Mia.
- Salut !
- Salut. Tu rentres plus tard que d’habitude.
- Je sais, un peu plus de travail. Il y a une nouvelle au boulot !   Elle est jeune, dix-neuf ans à peu près.
- Et elle est jolie je suppose ?
- Pourquoi tu dis ça ? Je te raconte simplement ma journée de travail et ça y est, tu fais une crise de jalousie ?
- Tu ne racontes pas ta journée, tu me dis qu’il y a UNE nouvelle. Je ne sais rien de plus.
- Tu vois comme tu es. Pas moyen de te dire un truc sans que tu réagisses négativement.
- Attends, c’est la deuxième phrase que tu dis, il y a de quoi s’inquiéter. Elle doit vraiment être jolie !
- Je ne discute plus de ça avec toi. Tu m’énerves !
- Ben tiens…
C’était reparti pour toute la soirée comme cela. Et cela s’empirait de jour en jour. Damien avait de plus en plus de mal à le supporter. Il l’aimait, mais vivre comme ça lui était impossible. Il décida ce soir-là, par pur hasard, de prendre le taureau par les cornes.

22

- Mia, il faut qu’on parle !
- Vas-y, je t’écoute.
- Ça nous concerne tous les deux !  Ça ne va plus, on se crie dessus tout le temps, c’est infernal. Il faut qu’on fasse des efforts, qu’on trouve ce qui cloche.
- Ce qui cloche, c’est que tu me reproches d’avoir choisi quelque chose que je n’aime pas et de ne pas y mettre du cœur. Mais c’est pour toi que je l’ai fait. Et je n’ai pas droit à beaucoup de reconnaissance.
- Oh tu vas pas recommencer avec ce sujet. On l’a épuisé !
- C’est facile pour toi de dire ça, tu n’as fait aucun sacrifice. C’est pas toi qui vas à ces cours ennuyeux au possible !
- Eh attends là !  Je n’ai pas fait de sacrifice ? Je ne me suis pas brouillé avec ma famille pendant un mois pour qu’on vive ensemble ? Et tes cours, c’est pas moi qui les ai choisis, tu pouvais faire autre chose qui te plaisait plus. Le problème, c’est que tu n’as pas pris le temps de regarder ce que tu aimais, et maintenant tu t’en mords les doigts. Il faut que tu arrêtes de me reprocher ça, sinon, on finira par rompre…
Mia ne voulut pas en entendre davantage. Elle se dirigea vers la chambre, et avant de refermer la porte, ajouta : « Si on doit rompre, on rompra ».
Damien fut un peu abasourdi par ces derniers mots. Alors pour elle, cela comptait si peu. Leur relation n’avait pas plus d’importance que ça ? Apparemment, elle ne comptait faire aucun effort pour arranger la situation. Damien ne savait plus quoi penser ni quoi faire. Il s’installa dans le fauteuil et s’endormi, submergé de pensées et de réflexions.

17

Cela faisait à présent une semaine que Zofia travaillait au restaurant. Elle avait enfin repéré sa cible!
Ils avaient fait connaissance, c'était un jeune homme très sympathique.
Elle ne pensait tout de même pas qu'il reprendrait contact avec elle si vite! 
En effet, il lui téléphona le lendemain matin. Il voulait lui parler de quelque chose d'important, il avait, parait-il, besoin de se confier.
Zofia, bien entendu accepta. Il ne fallait pas rater une occasion comme celle-là de se rapprocher de son objectif!
Elle alla rapidement se changer et parti aussitôt chez son collègue.

11

Elle arriva peu de temps après leur conversation téléphonique.
Elle sonna timidement à la porte de la petite maison.
Un instant après, Damien venait lui ouvrir.
- Salut!
- Bonjour. Ca va?
- Ca pourrait aller mieux, comme tu peux t'en douter.
- Oui. Que se passe-t-il?
- C'est à propos de Mia, ma copine.
- Oh...
Zofia pouvait être fière d'elle!  Le sujet le plus important pour elle était directement sur le tapis!
- Mais viens, rentrons, on ne va tout de même pas rester dehors.

14

- Voilà, avec Mia, on n'arrête pas de se crier dessus, tout le temps. Alors ça devient un peu infernal. On vit ensemble depuis trois mois seulement, et on ne peut déjà plus se supporter. Je sais que tu ne peux pas y faire grand-chose, mais j'avais besoin de parler.
- Oui je vois. Mais c'est depuis le tout début? Ou seulement depuis une semaine ou deux?
- Non, c'est depuis le début.
Et il lui expliqua l'objet principal de leurs incessantes querelles.
- Je ne comprends pas, personne ne l'a forcée, si?
- Non!  C'est ça le truc!  C'est elle qui a choisi, et elle pouvait prendre ce qu'elle désirait!  Elle n'arrête pas de me le reprocher, et quand je lui démontre par A + B qu'elle a tort, elle me trouve d'autres excuses. Tiens, par exemple, le jour où nous nous sommes rencontrés, je lui expliqué qu'il y avait une nouvelle. Je racontais ma journée quoi!  Eh bien elle m'a fait une crise de jalousie parce que tu étais une fille!
Zofia sourit intérieurement à cette idée. Ca lui plaisait assez bien d'être appréciée par un garçon tel que Damien. Mais elle se ressaisit aussitôt!  Son but n'était pas de piquer le copain de Mia.
Leur conversation continua ainsi toute la matinée. Zofia tenta comme elle le pouvait de trouver un terrain d'entente entre les deux jeunes gens.
Elle repartit début d'après-midi, Mia n'allait pas tarder à arriver.

16

Le lendemain, au petit déjeuner, Zofia parla de son avancement à Clarisse.
- Alors, comment tout cela se déroule-t-il?
- Eh bien, plutôt pas trop mal. J'ai rencontré ce jeune homme, pas encore sa fiancée. Mais avec lui, ça passe bien. On s'entend bien, à un point tel qu'il s'est déjà confié à moi!
- Mmm, c'est bien.
Zofia était frustrée par une telle réponse.
- Vous savez, cela fait à peine deux semaines que je suis là, et j'ai déjà bien avancé.
- Et qu'as-tu fait?
- J'ai tenté de trouver une solution à leur problème. Mais ce n'est pas simple, ils sont têtus tous les deux, et ne veulent pas changer leurs opinions.
- C'est le propre de beaucoup d'humains. Ils sont terriblement orgueilleux.
Elles continuèrent à parler ainsi tout le temps du repas.
Clarisse se permit de donner un conseil à Zofia: téléphoner à Mia.

15

Elle écouta donc les conseils de son aînée, et composa le numéro. Surtout, pourvu qu'elle ne tombe pas sur Damien!
Mais ce ne fut pas le cas. Une voix féminine répondit aux sonneries.
Zofia se présenta, expliqua la situation, en omettant quelques détails qui n'auraient fait qu'aggraver la situation, et tenta comme elle le pouvait de se lier d'amitié avec Mia, afin d'obtenir sa confiance.
Ce ne fut pas le désastre auquel elle s'attendait. Mia était plutôt conciliante, et l'écouta attentivement. Zofia pensait bien qu'il y aurait moyen d'agir auprès des deux parties.
Sa journée commençait bien, elle était de bonne humeur!

20

Comme c'était leur jour de repos, et que Mia était partie chez ses parents après un autre de leurs différents, Damien invita Zofia au restaurant, en tant que clients cette fois!
Celle-ci fut surprise, mais accepta de bon coeur.
Ils se rendirent donc, le soir même, dans un nouveau restaurant de la ville.

19

Ils s'installèrent à la terrasse, le temps le permettait aisément.
Ils parlèrent de choses diverses. Ce qui étonnait Zofia, c'est que, pas une fois, Damien ne parla de Mia. Ils devaient s'être encore chamaillés, mais elle pensait justement qu'il en parlerait. Ce ne fut absolument pas le cas.
Damien était heureux, ça se voyait, et Zofia ne comprenait pas très bien pourquoi.
Il la regardait dans les yeux, lui prenait de temps en temps la main. Il lui fit même le coup du "Tiens, goûte mon plat" avec le bras tendu au dessus de la table pour servir la jeune fille.
Mais elle, elle ne captait pas tous ces signes que le jeune homme tentait de lui envoyer.
Tout cela lui était totalement étranger. A la fin de la soirée, Damien, désespéré, abandonna la partie, et son visage changea.
Ils rentrèrent chacun chez eux, n'ayant rien compris au cinéma de l'autre.

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